Visites des illustres le 10 mai 2025

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Ce 10 mai était plein de soleil … pour nos yeux et nos cœurs. Nous sommes 11 et partons tous et toutes en co-voiturage, d’Orléans pour Saché et Seuilly, 2 petits villages plein de charme d’Indre-et-Loire … à connaître vraiment.

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En matinée :

Saché … à l’ombre de Balzac

Saché, se trouve à l’Ouest de Tours, au cœur de la Touraine, à 5 minutes, en voiture, d’Azay-Le-Rideau. Logis de la Renaissance française, agrandi au cours des siècles, remis au goût du XIX° siècle, ce château (grand manoir) appartenait à Jean Margonne, à l’époque de Balzac.

Natif de Tours, Honoré de Balzac (1799-1850), devient parisien, à 14 ans, quand sa famille s’installe à Paris au 40, rue du Temple, à la suite d’une mutation de son père, devenu directeur des vivres et des approvisionnements aux Armées de la première division de Paris.

Les Margonne sont des amis des parents d’Honoré. De 1825 à 1848, le romancier va faire une dizaine de séjours au château – Souffrant de problèmes pulmonaires et cardiaques, il a besoin, suite au conseil de son médecin, d’aller « respirer l’air natal » …

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« … Je suis venu ici me réfugier au fond d’un château, comme dans un monastère … « 

Honoré de Balzac (Saché 1831)

Le lieu est charmant, l’accueil également … Le parc (sur 2 hectares) accessible gratuitement pendant les heures d’ouverture du musée, est l’écrin du château. Il invite à une promenade romantique à la découverte des points de vue sur Saché, la vallée de l’Indre … Au printemps et en été, des transats (photo) et des ruches-bibliothèques offrent aux visiteurs l’opportunité de se ressourcer à l’ombre des arbres centenaires du domaine (pique-nique autorisé toute l’année). Parcours sensoriel ouvert au public d’avril à octobre.

Paul Métadier (1872-1956) son propriétaire depuis 1926 (achat pour compléter le domaine forestier du château de Valesne où il demeure) va faire restaurer ce château laissé à l’abandon, obtenant dans un premier temps, le 11 mai 1932, son inscription à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, puis de l’administration française, en décembre 1942, que le site soit classé afin d’en assurer la protection face aux séjours des troupes allemandes dans le château. Dès 1930, Il songeait en faire une résidence pour les écrivains mais son fils, Bernard-Paul, un passionné de Balzac, lui suggéra d’en faire un musée. C’est ainsi que ce château, en 1951, le devint dédié à l’illustre auteur. 7 ans plus tard, la famille Métadier fait don du château et de ses premières collections au Conseil départemental d’Indre-et-Loire (Bernard-Paul Métadier en sera le conservateur de 1958 à 2001).

Collections mobilières du Mobilier National et compétence de l’atelier décor du Mobilier National (période des règnes de Charles X et Louis-Philippe, époque des séjours réguliers de Balzac à Saché) avec un ameublement évoquant ou se rapprochant de ses livres et de ses descriptifs.

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Une porte à bossages (que vous pouvez voir sur la petite vidéo, tout à fait à gauche) suivie d’un grand escalier droit du XVII° siècle nous amene directement au premier étage où se trouvent l’exposition temporaire « Vautrin contre Balzac » et les pièces de réception (atmosphère de la première moitié du XIX° siècle).

Au second étage (par un escalier en vis, en pierre, du XV° siècle) se trouvent les chambres comme celle de Balzac (loin des turbulences de la vie parisienne et de ses soucis financiers), lui permettant de travailler de 12 à 16 heures par jour, en buvant beaucoup de café. Y seront écrits, en partie : Le Père Goriot, Louis Lambert, César Birotteau ou les Illusions perdues … Quant à la vallée de l’Indre, déjà citée, au cadre idyllique, elle sera un lieu inspirant où Balzac situera son roman Le Lys dans la vallée.

2 300 pièces (sculptures, peintures, imprimés, manuscrits, estampes, dessins, photographies …) sont exposées dans ce musée (collections principalement constituées grâce aux 6 donations de la famille Métadier et de Bernard-Paul Métadier au département d’Indre-et-Loire – enrichies par plusieurs grandes acquisitions du département).

La visite se termine au rez-de-chaussée. Balzac a été représenté par plusieurs sculpteurs dont David d’Angers, Marquet de Vasselot, Alexandre Falguière et Auguste Rodin dont les œuvres (plusieurs pour Rodin) sont exposées au musée … exposition permanente sur ces sculptures hommage à Balzac de sa mort à aujourd’hui, avec un espace dédié à l’élaboration du Monument à Balzac d’Auguste Rodin.

Toujours au rez de chaussée, un atelier d’imprimerie du XIX° siècle a été reconstitué (presse typographique Stanhope, presse lithographique milieu du XIX° siècle, une relieuse, un massicot ancien et des casses d’imprimerie) pour évoquer le métier d’imprimeur que Honoré de Balzac a exercé de 1826 à 1828 au 17 rue Visconti (Paris 6°).

En fin de visite du château, près d’une heure d’explications, avec textes de Honoré de Balzac à l’appui (immersion dans la vie quotidienne de l’écrivain à Saché en abordant notamment son rapport à la Touraine). Début de journée qui commençait très très bien …

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Déjeuner à Azay-le Rideau (à 7 minutes, en voiture, de Saché), à la brasserie des Halles où la déception ne fut pas de mise … lieu petit (mais nous le savions – réservation faite), mais les beaux jours venant, à recommander … avec sa terrasse tranquille sans voiture, sur la place piétonne de l’église Saint-Symphorien (avec un parking à côté, que l’on ne voit pas de la terrasse). Un patron et sa serveuse tout sourire, des plats très agréables, un soleil pour nous réchauffer que demander de mieux.

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l’après-midi :

Seuilly … à l’ombre de Rabelais

Seuilly, petit village dans l’arrondissement de Chinon. On y trouve une ancienne abbaye (prieuré fondé vers 1095, abbaye en 1100 sous le vocable de Saint-Pierre, de Saint-Sépulcre puis de Notre-Dame), et le château du Coudray Montpensier où se déroule une partie de l’action des guerres picrocholines dans « Gargantua » et où Jeanne d’Arc aurait résidé en 1429 (Il aurait ensuite appartenu à l’écrivain belge Maurice Maeterlinck (1862-1949) Prix Nobel de Littérature 1911, puis à l’avionneur Pierre-Georges Latecoëre (1883-1943) … et la maison natale de François Rabelais (en 1483 ou 1494-1553)

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Le soleil est toujours là … nous arrivons par un chemin bordé de figuiers, entourés de champs, vergers et de vignes. 14h30 passé, nous commençons notre seconde visite, de la journée.

Maison des champs, la Devinière, de la famille de Rabelais (XV° siècle) est une bâtisse composée de 2 étages en pierre de tuffeau – François Rabelais, qui sera prêtre, médecin et auteur, y est probablement né et y a passé son enfance (son père Antoine Rabelais, important propriétaire foncier, possédait également une maison à Chinon).

En 1948, l’association des amis de Rabelais et de La Devinière se crée et le Département d’Indre-et-Loire acquiert La Devinière. Inauguration après restauration du logis et du pigeonnier-grange en 1951. Le Département achète et rénove les bâtiments adjacents de 1980 à 1990.

Membre de la Fédération des maisons d’écrivain, labellisée « Maisons des illustres » et « Musée de France » cette maison de maître classée au titre des Monuments Historiques (14 février 1930) est flanquée d’un pigeonnier-grange du XVII° siècle qui le sera également (3 août 1951).

Nous commençons avec notre guide, par la maison du métayer avec son expo consacrée à la vie de Rabelais. Cette dernière ferme la cour avec la maison du vigneron.

Nous enchainons avec le pigeonnier-grange … au 288 boulins extérieurs (révélateur de la fortune du maître des lieux). À travers des éditions rares, des gravures anciennes et des portraits (dont un signé Matisse), le musée, à l’intérieur, retrace les temps forts de la vie de Rabelais, tout en éclairant le visiteur sur son œuvre et ses personnages.

Carrières d’extraction du tuffeau pour l’édification de La Devinière, les caves seront utilisées ensuite comme écuries, habitat troglodytique et caves à vin.

La truffière, plantée en 2021 sur le plateau, offre une vue à 360° (d’un côté Cinais et la Forteresse royale de Chinon et de l’autre, Seuilly et le château du Coudray Montpensier).

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Dans les projets des « visites des Illustres »

11 octobre 2025 le château-musée de l’artiste Rosa Bonheur (77810 By-Thomery)

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en 2026 : le maison de Jean Cocteau (à Milly la forêt) & la chapelle Saint-Blaise des simples (décorée par Cocteau où il repose avec son dernier compagnon) —- le château de Monte Cristo Alexandre Dumas (Le Port Marly).

ensuite : le prieuré Saint-Côme demeure de Pierre Ronsard —- l’abbaye royale Notre-Dame de Fontevraud à la rencontre d’Aliénor d’Aquitaine et de Richard Cœur de lion.