Apéro-livres le 13 mars 2025

Au GREEN café et Plantes, 212 rue de Bourgogne 45000 Orléans

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Sylvie Blanchet

Après les bombardements de juin 1940, puis de ceux de mai et juin 1944, les dommages matériels sont énormes, engendrant une pénurie de logement importante, en France. Près de 18 000 personnes se retrouvent sans toit … apparaissent alors, dans l’urgence, des cités de relogement financées par le M.R.U. (ministère de la Reconstruction urbaine). 

Un village de logements provisoires (baraques) sur une parcelle de 10 hectares de la partie nord du terrain militaire est envisagé à Orléans – Saint-Jean-de-la-Ruelle. 

190 constructions de différents types sont livrées, réparties entre habitations, dépendances et groupe scolaire. Les baraquements sont divisés en plusieurs logements de 2 à 5 pièces, équipés de l’eau et de l’électricité. 

La nouvelle Cité des Groues va alors disposer de 282 logements permettant d’accueillir jusqu’à 1 200 habitants (exclusivement attribués aux familles de sinistrés). Demeurant la propriété de l’État qui en assure l’entretien et fixe les loyers, la ville d’Orléans est toutefois fortement impliquée, tant sur le plan financier que sur le plan social, dans la gestion du lieu. 

La précarité progressivement va affecter la vie quotidienne des habitants de cette cité provisoire … Provisoire qui va durer près de 30 ans. C’est l’histoire de ces baraques (au final 600), de cette population soudée que Sylvie Blanchet évoque dans son livre, après 18 mois de recherche dans les archives, recueillant les témoignages d’une époque, aujourd’hui, ensevelie dans la mémoire des Orléanais .

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Orléanaise d’adoption, Sylvie Blanchet a été enseignante spécialisée du RASED (Réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté) et exerça dans des écoles primaires et maternelles d’un quartier populaire d’Orléans. Correspondante Orléans pour le journal ”la République du Centre”.

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Alexis Lecoq

Septembre 1939 – septembre 1940 … la ”drôle de guerre”.

Septembre 1939, le Royaume-Uni et la France déclarent la guerre à l’Allemagne d’Adolf Hitler qui la gouverne depuis 1933 (ce dernier appliquant l’idéologie nazie, engageant une politique de conquête visant à étendre le territoire allemand, en imposant sa domination). 

10 mai 1940, les Allemands lancent une offensive par la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas et les Ardennes … En quelques semaines, ils envahissent la France. 

Non seulement la France est défaite militairement, mais c’est tout un pays qui s’effondre. Huit millions de réfugiés se retrouvent sur les routes. beaucoup fuient vers l’Ouest et le Sud de la France … 16 juin 1940, le maréchal Pétain est nommé chef du gouvernement. Le lendemain, il annonce accepter la défaite militaire et demande un armistice. Le 10 juillet, il se fait voter les pleins pouvoirs et instaure un nouveau régime, ”l’État français”, à la place de ”la République” et met en place un gouvernement autoritaire, réactionnaire et répressif appelé ”gouvernement de Vichy” (car installé à Vichy), engageant une politique de collaboration avec l’Allemagne nazie …

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Après avoir présenté son mémoire sur le quotidien des Orléanais en 1940, en juin 2023, à l’université d’Orléans, Alexis Lecoq, aujourd’hui certifié en histoire-géographie, titulaire d’un Master de recherche en histoire contemporaine, prolonge ses écrits dans ce livre préfacé par Noëlline Castagnez, professeure d’histoire contemporaine.

Comment la population française a-t-elle vécu la défaite de 1940 ? Pour répondre à cette question, Alexis étudie les réactions et comportements des Français en 1939-1940, par le prisme de la population orléanaise. En articulant histoire « par le haut » mais surtout « par le bas », cette étude confronte et compare les points de vue des élites et des civils pour comprendre les bouleversements du quotidien des Français amenés par la guerre. Longtemps réticente à rentrer pleinement dans cette nouvelle guerre, la population française est brutalement ramenée à la réalité par l’offensive allemande du 10 mai 1940 … Il est cependant trop tard et cette dernière ne peut que constater l’effondrement de son pays.

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